poussiers aux planètes.pngSamedi 15 juin,  Guillaume Laibe, ENS de Lyon Centre de recherche en astrophysique de Lyon,

Comprendre la formation des planètes à l'heure d'ALMA.

L'interféromètre ALMA (Atacama Large Millimeter/Submillimiter Array) nous fait parvenir depuis 2015 des images extraordinaires, défiant notre compréhension des systèmes planétaires et de leur formation. Comment interpréter ces images ? Que nous disent-elles sur la formation des planètes et des étoiles ? Nous présenterons l'instrument ALMA, ses dernières images obtenues, ainsi que les modèles physiques et les stratégies numériques mises en jeu pour répondre à ces questions.

 

 

Samedi 18 mai par Charlène Lefevre de l'IRAM

L'IRAM est un des instituts majeurs pour l'astronomie dans le domaine millimétrique. Je vous présenterai l'Observatoire NOEMA, situé sur le plateau de Bure dans les Hautes Alpes. Le projet NOEMA, composé actuellement de 10 radio-télescopes de 15 m de diamètre chacun, est en plein développement. Je détaillerai en quoi cette évolution technologique est cruciale pour étudier les objets astronomiques. Notre réseau de radio-télescopes, le plus puissant de l'hémisphère Nord, nous permet notamment d'observer les objets jeunes tels que les étoiles en formation et les galaxies lointaines, mais aussi les molécules formées dans les objets interstellaires. Je montrerai dans un premier temps des résultats obtenus avec NOEMA, puis comment un réseau de télescopes peut être étendu à l'échelle mondiale en utilisant des instruments répartis sur toute la Terre. Ce mode d'observation appellé VLBI (pour very long base interferometry) est à l'origine de la première image spectaculaire d'un trou noir révélée en avril 2019. Je vous parlerai à cette occasion des premiers résultats obtenus dans le cadre de l'EHT (Event Horizon Telescope) dont l'IRAM fait intégralement partie. 

 

 

samedi 6 avril, Thomas Buchert, Professeur, Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, ENS de Lyon, "L'Univers de Newton et Einstein - Energie et matière noires démystifiées ".

Le modèle de la cosmologie standard ne donne qu’une vision réduite de la structure de l’Univers, au regard de la généralité de la théorie de la gravitation d’Einstein…

Nous exposerons d’abord les éléments de la cosmologie newtonienne qui sont suffisants pour comprendre les modèles cosmologiques actuels, puis nous considèrerons la théorie de la gravitation d’Einstein dans toute sa généralité.

Un survol de l’évolution historique du modèle standard de cosmologie nous permettra de comprendre comment sont apparus les concepts d’énergie noire et de matière noire.

Nous discuterons ensuite les principes généraux (Visuel Sciences et avenir) de la construction d’une cosmologie physique qui ouvre une nouvelle perspective pour expliquer les énergies obscures à partir des propriétés géométriques de l’Univers. En particulier, nous essayerons de comprendre le rôle de l’espace et du temps dans le contexte d’une cosmologie inhomogène

 

Samedi 9 mars, Jérôme Margueron,  "Ces astres « bruyants » qui émettent des ondes gravitationnelles".

La première observation d’ondes gravitationnelles en septembre 2015 a inauguré une nouvelle astronomie: celle qui « écoute » les astres les plus bruyants. Peu de temps après, en août 2017, c’est l’astronomie dite multi-messagers qui est célébrée avec quasiment tous les observatoires pointant vers AT2017gfo, la kilonova résultant de la coalescence de deux étoiles à neutrons. La conférence proposée est une balade auprès des instruments les plus fous jamais construits. Elle nous mènera auprès du LHC à Genève, du GANIL à Caen, de l’interféromètre de Pise avec ses 2 bras de 3 km, et des satellites X et gamma qui nous dévoilent la composition de la matière la plus dense de l’univers. Nous comprendrons aussi pourquoi il est préférable de ne pas trop s’en approcher et comment l’observation lointaine permet de déduire les propriétés internes de ces astres. Dernière précision: nul besoin de s’attacher à son siège, cette conférence sera sans risque !

 

Samedi 9 février, Roland Bacon, directeur de recherche du CNRS au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, les résultats du spectrographe MUSE.

Quelle science avec MUSE ? Depuis 2014 cet instrument révolutionnaire déployé sur le site du VLT au Chili a permis de nombreuse avancées. Dans cette conférence le conférencier présentera quelques unes de ces découvertes, qui couvrent des objets proches de notre galaxie jusqu’aux galaxies les plus lointaines. Il montrera également les progrès spectaculaires qui ont été possibles grâce à la mise en place d’un système d’optique adaptative de nouvelle génération.

 

 

Samedi 19 janvier à 17h30, Francois sibille, datation de l'âge sombre de l'Univers, et sa sortie.

300 000 ans après les fulgurances du Bigbang, avec le refroidissement dû à l’expansion, la matière baryonique (celle dont nous sommes faits) devient un gaz neutre et transparent. L’Univers plonge alors dans une obscurité glacée. Le milliard d’années qui suit échappe à la portée de nos instruments : trop tôt, trop loin. Ainsi deux évènements majeurs qui ont dû se produire sur cette période nous échappent : l’apparition des premières étoiles, et, plus tard, la re-ionisation du gaz par leur rayonnement. Ceci est bien frustrant, car ces deux dates sont essentielles pour comprendre la formation des galaxies qui va suivre peu après.

Le conférencier décrira comment en 2018, à partir d’une mesure originale du spectre du rayonnement de fond cosmologique dans les ondes métriques, on a réussi à dater ces événements, confirmant au passage la validité d’une hypothèse émise dès 1952 par M. Woothuysen, à partir d’un raisonnement assez subtil.

Mais la réalité va parfois au-delà des attentes, et nous aboutirons à une surprenante conclusion ...

 

Samedi 15 décembre, Philippe Delorme, la découverte d'exoplanètes notamment au travers du projet Sphère.

SPHERE: le chasseur d'exoplanètes:

La découverte de milliers de planètes tournant autour d'autres étoiles que le Soleil, les exoplanètes, a bouleversé notre compréhension de la formation planétaire et a révélé une diversité de mondes époustouflante. Le conférencier présentera un état de nos recherches sur les exoplanètes, avec comme fil conducteur la question suivante : "Notre Système Solaire est il commun ou exceptionnel"? Puis il présentera l'instrument SPHERE, avec lequel il travaille pour rechercher des exoplanètes et donnera un aperçu des systèmes planétaires en formation à travers le regard de SPHERE.  


Jeudi 11 Octobre à 20h, Benoît Commerçon, chercheur au CRAL et membre de l'équipe AstroENS sur le thème: Pourquoi la formation des étoiles demeure-t-elle aujourd'hui encore mal comprise?

Les étoiles de forment par l'effondrement gravitationnel de nébuleuses de gaz, les nuages moléculaires. Ce paradigme est établi depuis des siècles et pourtant, la formation des étoiles reste une des grandes questions de l'astrophysique contemporaine. Les étoiles naissent en systèmes multiples (binaires, amas), avec des masses allant de 0,1 à 100 fois la masse du soleil au sein de complexes de plusieurs milliers de masse solaire, composés de gaz et de poussière et régulés par leur interaction avec le champ magnétique, le champ de rayonnement et les rayons cosmiques. Le conférencier présentera les récents progrès effectués pour la formation des étoiles, ainsi que les outils contemporains utilisés par les astrophysiciens.