Samedi 08/10/22, 

Olivier Dequincey, ENS, Docteur ès sciences de la Terre, responsable éditorial de Planet-Terre,

Les phases de la Lune : observer à plusieurs pour mieux comprendre ses propres observations

Conférence donnée dans le cadre de la fête de la science

« Chacun a déjà vu la Lune, mais il est généralement difficile de comprendre les observations des phases de la Lune en partant de ses seules observations ponctuelles et personnelles. Grâce à une série d'observations menées par des observateurs géographiquement dispersés, des questions évidentes apparaissent et l'importance de la vision dans l'espace s'impose. Ayant alors compris le rôle des positions respectives Soleil-Terre-Lune mais aussi celui de la position exacte de l'observateur, il est alors possible de mieux profiter de ses observations de la Lune au cours d'une journée, d'un mois lunaire ou tout au long de l'année. »


Samedi 05/11/22

Jerome Margueron, IP2I Lyon, Directeur de recherche

Mystérieuses étoiles à neutrons

Pourquoi les propriétés des étoiles à neutrons sont-elles si difficile à prédire ? En quoi leur observation pousse les scientifiques aux limites des moyens actuels ? A quoi peuvent-elles nous servir ? Voici quelques questions actuelles à l'interface entre l'astrophysique et la physique de l'infiniment petit que je vais illustrer dans cet exposé. Je ferais aussi un petit rappel historique qui a conduit à leur découverte fortuite en 1967.
 
 

Samedi 10/12/22

Nicolas Bouché, CRAL, Astrophysicien

Les galaxies: simple ilots d'étoiles, cannibales, ou dragon?

Les galaxies peuvent apparaitre comme spirales, ou elliptiques. La formation des galaxies est un processus complexe, inattendu et à l'origine de la formation des étoiles et donc du soleil. Cet exposé reprendra les avancées récentes sur l'évolution des galaxies, présentera un exemple de modélisation simplifiée, discutera du rôle des vents galactiques et de la matière dite manquante. En effet, seulement 20% de la matière se trouve dans les galaxies.

Samedi 07/01/23

Isabelle vauglin,  CRAL, Astrophysicienne

L'astronomie en Antartique

Résumé: "En plus de la base de Dumont d'Urville, la France possède en Antarctique, au Dôme C, une base continentale qu'elle partage avec l'Italie. Ce lieu s'est révélé être un des meilleurs sites astronomiques au sol mais les conditions y sont particulièrement difficiles. Je décrirai les moyens exceptionnels développés par les instituts polaires IPEV et PNRA qui permettent de mener des programmes scientifiques majeurs et, pour les astronomes, de développer des moyens d'observation uniques."

Samedi 11/03/23

François Sibille, ancien Directeur de recherches au CRAL, Académie des Sciences, belles-lettres et arts de Lyon, Association SELENE

"Quelques réflexions autour du concept d'univers multiples"

Au début du XXème siècle, les progrès de l’astronomie et de ses outils nous ont fait percevoir l’immensité de l’univers. Avec la relativité générale et la découverte de l’expansion de l’espace on a les bases de la théorie du big bang, qui s’impose en 1965 avec le rayonnement fossile. Alors notre univers a un âge et une limite, la partie que nous pouvons en observer semble appartenir à quelque chose d’encore bien plus grand.
Qu’y a-t-il au-delà ? Je montrerai comment des théories bien établies comme la relativité générale et la mécanique quantique nous guident pour s’en faire une idée. Le cadre de l’inflaton, introduit en 1980 par Alan Guth, propose brillamment un mécanisme d’origine à la source du big bang à partir de minuscules portions d’espace vide, de séries infinies d’univers de tailles grandes mais finies qui, au gré de fluctuations quantiques, apparaissent ici ou là, partout et toujours. Si on ajoute que les constantes qui gouvernent la physique pourraient être différentes de l’un à l’autre, la diversité de ces mondes parallèles devient vertigineuse.

J’évoquerai quelques variantes, non moins vertigineuses, que proposent la mécanique quantique ou la théorie des cordes. Le champ d’investigation restr très largement ouvert.

 

Samedi 29/04/23

Jerôme Degallaix, Laboratoire des Matériaux Avancés, Institut de Physique des 2 Infinis, Lyon, 

"Les miroirs à l’écoute des vibrations de l’espace-temps".

La première détection directe d’ondes gravitationnelles venant de la fusion de deux trous noirs en 2015 a ouvert une nouvelle fenêtre pour étudier les événements les plus violents de l’univers. Totalement complémentaire du spectre électromagnétique, ces vibrations de l’espace temps nous apportent des informations inédites sur l’évolution des objets les plus compacts que la nature ai engendrée. À ce jour plus de 90 événements ont déjà été enregistrés et nous sommes à la veille d’une nouvelle période de prise de données avec des instruments toujours plus sensibles.

Ces détections sont le fruit de 50 ans de recherche expérimentale pour aboutir à des détecteurs géants, des interféromètres optiques de plusieurs kilomètres de long. Au cœur de ses instruments, nous retrouvons les miroirs les plus précis au monde dont le traitement et la caractérisation a été faits à Lyon sur le campus de la Doua.

Cet exposé retracera les dernières découvertes des ondes gravitationnelles et l’infrastructure unique qui a été développé à Lyon pour répondre aux besoins des grandes optiques en astronomie. Nous verrons aussi les défis de la prochaine génération de miroirs.