Curtis Heber D. (1872-1942)
Après des études à l’Université du Michigan il devient professeur de latin et de grec. Il découvre l’astronomie comme amateur. Au cours d’une de ses affectations il trouve, dans un collège où il enseigne, un petit observatoire. Il perfectionne ses connaissances au point qu’il est nommé professeur de mathématiques et d’astronomie. En 1898 il passe ses vacances à l’observatoire de Lick.
Il commence alors des études d’astronomie, couronnées par un doctorat en 1902. Il rejoint le staff de Lick grâce à W. Campbell qui travaille sur la vitesse radiale des étoiles. Il se consacre en 1910 à l’étude photographique des nébuleuses dites « blanches » dont le spectre continu est compatible avec leur constitution stellaire. Il est étonné par deux faits : l’absence de ces nébuleuses à proximité du plan galactique et l’observation de la nova de 1885 dont l’éclat est exceptionnel. Il tente de comprendre ce phénomène. En observant les nébuleuses spirales vues de coté, il constate qu’il existe une bande sombre dans le plan de cette nébuleuse. Il en déduit que la même zone doit exister dans la Galaxie et peut expliquer la zone d’évitement. Pour le second point, ses observations l’amènent à observer des novæ de plus faibles éclats que celle de 1885 et qui sont les plus fréquentes. Elles sont compatibles avec la théorie des Univers-îles. Il participe le 26 avril 1920 au « Grand Débat » où il défend cette théorie contre Harlow Shapley.
Il dirige l’observatoire de l’Allegheny de l’Université de Pittsburg de 1920 à 1930, année à partir de laquelle il prend la direction de l’observatoire du Michigan.
Source : (McMath, 1942)