Page 16 - Les astronomes de la fin du XVIème et du XVIIème siècles
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les deux astronomes Jean Hevelius à Avignon et Salomon Azulis à Tarascon. Il
               observe des comètes et des éclipses. Il ne reconnaît pas les travaux de Copernic
               bien qu’il mette en doute la distinction aristotélicienne des mondes sublunaire et
               supralunaire. Il défend un magnétisme aristotélicien à l’image de celle défendue par
               le jésuite Niccolo Cabéo (1586-1650). Il fait des observations de Jupiter, de Saturne
               et du Soleil. Pour lui les taches correspondent à de la fumée qui monte du Soleil.

               Maria Cunitz (1610-1664), cet astronome est connu pour avoir traduit l’œuvre de
               Képler.

               Johann Hevelius (1611-1687) habite Dantzig où il exerce sa profession de
               commerçant fortuné. Construisant des instruments d'observation de grande taille il
               excelle dans l'observation du système solaire. Ses principaux travaux portent sur le
               Soleil dont il étudie les taches. A partir de celles-ci il calcule sa période de rotation du
               Soleil. Ce sera lui qui donnera le nom de facules aux zones brillantes observées
               autour des taches. Il observe un transit de Mercure en 1661 mais ses résultats sont
               entachés d’erreurs.
               Il réalise une carte de la Lune, étudie son relief avec précision. Sa Selenographia
               (1647) restera longtemps une référence.
               Enfin il s'attelle à la lourde tâche de publier un atlas stellaire. Il ne peut l'achever car
               son observatoire est détruit par le feu. Il aura mesuré  1 500 positions d'étoiles
               publiées dans son atlas Firmamentum Sobiescianum (1690). Il contient quelques
               descriptions de constellations du ciel austral. Ses observations seront publiées dans
               le livre de Flamstead.

               Caspar Peucer (1625-1602) il étudia à l’Université de Wittenberg où il était logé
               chez Mélanchton, le célèbre réformateur. Il épouse sa fille en 1550 . Il devient
               professeur dans cette université d’abord en mathématique puis en médecine.

               Ihle Abraham (1627-1699). Né probablement à Leipzig, cet astronome amateur ,
               amis d’Hévélius et de  Kirch a fait de très nombreuses observations. On lui doit, en
               1665, l’identification de M22 comme amas globulaire.


               Christiaan Huygens (1629-1695) est né à La Haye le 14 avril d'un père riche et de
               culture étendue. Ce dernier entretien des relations notamment avec Descartes ,
               Mersenne. Il peut ainsi recevoir très tôt une riche éducation et développer ses
               travaux sans souci financier. Il voyage beaucoup dès son plus jeune âge en
               particulier à Paris et à Londres où il rencontre Newton (1689). Il travaille d'abord
               dans le laboratoire de son père puis à Paris. Le 21 avril 1666 il est reçu à l'Académie
               des sciences avec les plus grands honneurs et une forte pension.. Il y travaille sur
               les horloges (Horologium oscillatorium 1673) et les instruments d'optiques avec
               Adrien Auzout. Sans connaître les travaux de William Gascoigne il place un repère
               au foyer d'une lunette pour mieux mesurer les angles et remplacer les pinnules. Il
               quitte Paris en 1681 pour maladie. Il ne peut y revenir en raison de la révocation de
               l'Edit de Nantes (1685).
               C'est un physicien dont la qualité peut se comparer à celle de Newton. Il aborde de
               nombreux autres aspects de la physique: lumière (Traité de la lumière 1690) ,
               magnétisme, étude des chocs, pendule… Il construit un pendule à ressort de bonne
               qualité. En travaillant sur la réfraction de la lumière il montre la nature ondulatoire de
               la lumière.
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