Page 2 - Les astronomes de la fin du XVIème et du XVIIème siècles
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bénéficiaire (la régale temporelle). Malgré les protestations du pape Innocent XI, le
               roi réunit une assemblée du clergé français qui, dans la Déclaration des quatre
               articles, limite le pouvoir du pape en France. Après de nombreuses escarmouches
               une transaction est signée avec Innocent XII et en 1693 le pape accepte l’extension
               de la régale, la nomination des évêques par le roi de France qui, de son côté rétracte
               la déclaration des quatre articles.
               Au cours de toute cette période les dissidents italiens trouveront un accueil favorable
               dans le royaume de France. C’est ainsi que le père Mersenne et surtout Gassendi se
               feront les défenseurs des idées de Galilée sans aucune intervention de la hiérarchie
               catholique française.


               2- Le contexte scientifique.
               C’est dans le but d’étendre sa puissance en Europe que la royauté, et
               particulièrement Louis XIV, va apporter son soutien au développement des sciences.
               L'Académie Royale des Sciences de Paris est fondée en 1666 par Colbert. Elle
               succède aux réunions informelles des savants de l’époque comme Mersenne,
               Descartes, Pascal, Desargues, Fermat, Roberval et Gassendi. La même année
               Jean-Baptiste Colbert proscrit l'enseignement de l'astrologie à l'Université de Paris.
               D’abord installée à la Bibliothèque Royale elle emménagera au Louvres en 1699.
               L’Astronomie se situe, à côté de la géométrie et de la mécanique parmi les sciences
               mathématiques.
               A l'instigation de Adrien Auzout on construit l'observatoire de Paris de 1667 à 1671,
               sur des plans de Claude Perrault.
               Le Journal des Savants paraît en 1665 fondé par Denys de Sallo.
               En 1690 un autre observatoire est créé à Strasbourg. D'autres suivront bientôt.
               Une photographie de groupe des astronomes en 1667 aurait réuni Philippe de La
               Hire, Jean Picard, Adrien Auzout, Ole Roëmer et Christian Huyghens, rejoints peu
               après par Jean Dominique Cassini et Jean Richer.

               Les principaux travaux :

                 -   Les preuves de l’héliocentrisme et la forme des orbites et la gravitation
                 -   Les dimensions et des distances des planètes
                 -   Amélioration des télescope. Après la lunette de Galilée on utilise des lentilles
                     concaves qui portent le point focal dans l’instrument et permettent d’y placer un
                     micromètre. Les télescopes à miroir se développent approchant les télescopes
                     actuels bien qu’ils soient encore en métal poli.
                 -   La réforme du calendrier : le calendrier Grégorien
                 -   La cartographie
                 -   Les mesures de la longitude en mer



               3- Les astronomes


               Jean François Fernel (1479-1558). Ce médecin est connu pour avoir mesuré la
               circonférence de la Terre selon la méthode d'Eratosthène. Il mesure la hauteur du
               Soleil en deux lieux (Paris et Amiens) séparés de un degré sur un même méridien
               (Cosmotheoria 1528). La distance entre ces lieux est calculée à partir du nombre de
               tours de roue de son carrosse et de leur diamètre ! Il est surtout estimé à l’époque
               comme médecin de Henri II et de Catherine de Médicis. Il soigne également Diane
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