Page 4 - Les astronomes de la fin du XVIème et du XVIIème siècles

Anthelme Voituret (1618-1683). Moine né à Chatenay-Vaudin, il découvre en 1672
la nova variable R Vulpecula.

Jean Picard (1620-1682), qui sera abbé, travaille avec Adrien Auzout sur
l'instrumentation et notamment sur la mise au point de lunettes avec un alidade à fils
placés au foyer interne de la lunette (selon William Gascoigne et Huygens). Il est
chargé de mesurer la Terre. Dans son livre Mesure de la Terre (1671) il décrit la
méthode employée pour calculer un degré du méridien de Paris soit 57 060 toises
(entre 111 et 112 km).

Adrien Auzout (1622-1691) s'intéresse à l'astronomie sur le tard, vers 1660, en
abandonnant ses premières amours que sont les mathématiques. C’est alors un
expérimentateur plutôt qu’un théoricien. En utilisant une lunette avec un alidade
construite selon le procédé de l'anglais William Gascoigne et de Huygens il
commence des observations astronomiques de précision. Il s’agit alors de remplacer
l’observation à l’œil nu et les mesures à partir de pinnules montées sur les
instruments d’observation par des lunettes. Cela ne pouvait être réalisé avec la
lunette de Galilée qui n’avait pas de foyer interne où placer les fils du réticule. Pour
cela il travaille avec Jean Picard et Gilles Personne de Roberval.
Pour construire des instruments de précision devenus coûteux, il sollicite de Louis
XIV la création de l'Académie des Sciences et la construction d'un observatoire à
Paris que Cassini va mener à bien. Il quitte définitivement la France pour l'Italie en
1668 en raison d’un nouvel intérêt pour les antiquités romaines.

Philippe de la Hire (1640-1718). Il s’intéresse d’abord au dessin et à la peinture. A
l’occasion d’un voyage en Italie il découvre la perspective et par elle la géométrie. En
1678 il est élu à l’Académie Royale des Sciences pour ses travaux en
mathématiques (sections coniques).
Il travaille à la mesure du méridien passant par Dunkerque et Perpignan avec J.D.
Cassini. Il met en place et utilise un instrument méridien à l'observatoire de Paris.
Enfin il publie une carte du ciel: Planisphère céleste méridional (1705). Sa carte de la
Lune de 4 mètres faite en 1686 a été longtemps reproduite et confondue avec celle
de Cassini.

Jean Richer (1630-1696). On ne sait rien de ses parents et de son éducation. Il est
reçu par l’Académie comme élève astronome en 1666. C’est l ‘Académie qui
l’envoya d’abord à La Rochelle puis au Canada et enfin à Cayenne. Sa vie fut donc
marquée par de nombreux voyages. A La Rochelle il est chargé de mesurer la
hauteur des marées à l’équinoxe d’automne. La même année, en 1670 il part au
Canada. Pendant le voyage il teste deux horloges de Huygens qui tombent en panne
à la première tempête. Huygens lui reprochera de n’avoir pas pris assez de soins et
lui impute les pannes. Il mesure également des latitudes de façon très précise (les
meilleures mesures du temps).
L’année suivante il part à Cayenne pour faire des travaux destinés à faciliter la
navigation. Il mesure avec Cassini la parallaxe de Mars et du Soleil. Malade, il en
repart deux ans plus tard. Il est alors nommé ingénieur royal chargé des fortifications.
Il a fait aussi des observations sur les éclipses de Lune et les satellites de Jupiter
dans le but de calculer les longitudes.
Sa seule publication est intitulée « Observations astronomiques et physiques faites